Elles ont agi en pleine période de fêtes de fin d’année. Pendant que les propriétaires d’un pavillon à l’Etang-la-Ville (Yvelines) se sont absentés jeudi 29 décembre, trois adolescentes, l’une de 12 ans, les deux autres âgées de 13 ans, se sont introduites chez eux en début d’après-midi. Alors qu’elles se croient seules dans la maison et commencent à s’affairer dans le salon, le bruit interpelle la jeune fille au pair qui séjourne à l’étage. Celle-ci descend, aperçoit les trois cambrioleuses et les met en fuite.
Prévenues, les forces de l’ordre parviennent à les interpeller à leur sortie de la maison. Des tournevis et une clé à molette sont notamment retrouvées en leur possession, mais elles n’ont pas eu le temps de voler quoi que ce soit. Le mode opératoire met cependant la puce à l’oreille des enquêteurs de la Sûreté urbaine de Saint-Germain-en-Laye, à qui l’affaire a été confiée.
Un peu plus tôt ce même jour, vers midi, un autre pavillon des Yvelines, à Louveciennes cette fois, a été cambriolé. La victime de ce vol, qui n’avait pas encore eu le temps d’évaluer le préjudice, a récupéré des images de sa caméra de vidéosurveillance. Les trois adolescentes y sont bien identifiables. Confondues pour ces deux vols par effraction, les mises en cause commencent par nier leur implication, avant de finalement les reconnaître.
« On connaît leur âge uniquement sur la base de leurs déclarations »
Connues des services de police pour d’autres faits similaires, elles ont été relâchées et sont convoquées devant le juge des enfants du tribunal judiciaire de Versailles à une date ultérieure. Originaires de la Croatie, elles se disent mineures et sans domicile fixe, mais il est toujours difficile de confirmer leurs dires.
« On connaît leur âge uniquement sur la base de leurs déclarations, indique une source proche du dossier. En général ce sont des réseaux qui les exploitent et les obligent à ramener un certain nombre de choses par jour. Mais elles ne disent jamais rien en audition. »